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Marie Lacord, institutrice
19 juin 2018

LE CARREYRAT ET LE FAU, TRACES D'HISTOIRE PENDANT 1000 ANS

Le Carreyrat et Le Fau, quelques dates et quelques noms.

À la fin du premier millénaire Le Fau et le Carreyrat appartenaient à l’abbaye de Saint-Théodard. Les abbés confiaient leurs différents domaines à des tenanciers qui eux-mêmes disposaient de serfs (esclaves).

Au Xe siècle, Le Fau était le chef lieu d’une viguerie, mentionnée dans un acte de 998, par lequel un certain Raymond et son fils furent autorisés à conserver la propriété de ce lieu, à la charge pour eux de servir annuellement au monastère de Saint-Théodard, le jour de la fête de ce saint (1er mai), une rente de 15 pains, 4 sétiers de vin et un saumon. Saint-Theodard, évêque de Narbone est décédé le 1er mai 893

En 1003, Grimald Ebon déguerpit (remet à l'abbé Arnaud, abbé de Saint-Théodard) le fief de Montcenda (Carreyrat). Il dit que son père Hugues Ebon  le tenait des abbés Géraud, Basile et Arnaud , or Basile portait la crosse abbatiale en 958.

En 1110 Raymond et  son fils Adhémar de LAVERNHE prirent possession des serfs de MONTCENDA (Le Carreyrat)  et l’abbé Hugues II de Saint-Théodard fut contraint de leur verser 30 sous de Cahors. Dix ans plus tard  Hugues II reçut des mêmes tenanciers le don de tous les droits qu’ils avaient sur les hommes de Montcenda, moyennant la somme de 30 sols, monnaie de Cahors, qu’il leur paya sur le champ.

Les abbés disposaient donc de serfs jusqu’à cette époque..

 

La décision du comte Alphonse-Jourdain de Toulouse de créer la ville de Montauban modifia la vie des habitants du Fau et du Carreyrat. Déja en mai 1140  les chevaliers de la famille de Penne avaient vendu les terres de Campdolent et de Canteloube à l’Abbaye de Saint-Théodard du temps de l’abbé Albert II. Ce sont précisément ces terres situées à la confluence du Tarn et de l’Aveyron que prit le Comte de Toulouse en 1144 pour y construire sa ville de Montauban.P Fau fut démembré  de la sénéchaussée de Toulouse par lettres royaux d’avril 1328 et incorporé au Consulat de la ville de Montauban. 

L’abbaye de Saint-Théodard avait une métairie au Fau où l’abbé de l’époque, Guillaume I de Cardaillac pouvait se retirer. C’est de là qu’il consentit en 1343, des lettres de procuration concernant les chanoines de Saint-Etienne du Tescou. 

Les consuls de la ville de Montauban interviennent de plus en plus dans la vie des habitants du Fau et du Carreyrat alors que l’influence de Saint-Théodard se fait moins présente.

Pierre Senhoret est qualifié d’habitant du Fau lors d’une reconnaissance féodale du 5 aout 1414. On raconte qu’en 1584, un autre Senhoret probablement un descendant accueillit le futur roi de France, Henri IV

Il y avait une autre église à la limite entre le Fau et Corbarieu: Sanctus Genesius prope Fagum, déjà citée en 1274 . Cette église de Saint-Geniès est mentionnée dans un bail consenti le 26 novembre 1498 en faveur d’Odet Requiem par Marie de Terride, dite d’Audibert, dame de Corbarieu. L’église est portée au cadastre de Montauban en 1507. Elle n’est plus mentionnée ensuite.

En 1534 sous le règne de François 1er, alors que Géraud Senhoret est l'un des consuls de Montauban se déroula un procès contre le bandit de grand chemin Garanho (Jean Robert) et ses complices qui ont sévi au Carreyrat et dans maints autres lieux. Plusieurs habitants du Carreyrat comme Bernard Carrière furent ses victimes: L’aubergiste raconte au juge que Garanho et son complice Vidal Viguié vinrent chez lui manger et boire et au moment du réglement résolurent de le battre. Ils revinrent un autre jour et comme l’aubergiste refusait de les servir, ils se préparèrent leur repas eux mêmes, leur écôt s’élevait à 14 deniers et sans la présence d’autres clients qu’ils l’empéchèrent Garanho aurait tué l'aubergiste avec son arme. Une autre fois, c’est en arrivant au Carreyrat avec un ami que l’aubergiste fut intercepté par Garanho qui tenait une épée à la main, ils purent parer les premiers coups avec des poignards de laboureur qu'ils avaient pris avec eux par précaution, ce qui permit aux voisins d’accourir et de les protéger. De nombreuses autres aggressions et larcins avaient été commis. La justice intervint, Garanho fut condamné à avoir sa langue percée d’un fer chaud, puis la tête tranchée, son corps mis en quatre quartiers. Les morceaux furent exposés au public de Montauban.

En 1567, l’église du Fau fut démolie pour servir aux fortifications de Montauban où les protestants de la région s’étaient retranchés. D’autres églises proches de Montauban servirent aussi de carrières. Cependant l’église du Fau fut reconstruite en 1606.

Etienne Carnus est en 1572 brassier au Fau et marié à Catherine Sorbin

Pour poursuivre sur le consul Senhoret qui aurait accueilli le futur Henri IV à la suite d’une chasse au sanglier dans un champ de sa propriété du Mirel, il apparaît que La Ville de Montauban avait six consuls dont un qui représentait les ruraux, mais qui n’avait pas la consideration des autres consuls parceque paysan.  En 1595 Senhoret fut réélu, mais les consuls en exercice ne voulurent pas valider son élection. Henri IV devenu roi, intervint en faveur de Senhoret qui put porter le Chaperon noir et rouge des consuls.

En vertu d’une loi du 10 brumaire an IV, il fut décidé par la Ville de Montauban d’ouvrir une école au Fau ainsi que dans sept autres localités en milieu rural. Mais cette décision ne fut pas suivie d’effet. Il fallut attendre presque un siècle pour que ses premiers élèves puissent y être accueillis.

Le Fau-Ecole -CPA L'école du Fau

Marie Lacord fut élève à l’école du Fau. Son institutrice y resta toute la durée de sa carrière de 1883 à 1920.

En 1932, pour décongestionner les écoles du Fau et de Saint-Nauphary la municipalité de Montauban prévoit la construction d’une école au Carreyrat. En 1933 on parle déjà d’une nouvelle extension de l’école primaire du Carreyrat pourtant de construction récente. En 1934 l’école du Carreyrat est terminée, cependant que la maison d'école du Fau est ceinturée en ciment armé afin d'être consolidée. En 1935 il est procédé à l’épandage de gravier dans la cour de l’école du Carreyrat. Marie LACORD en sera la première institutrice, et directrice.

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J
bonjour, connaissez vous le nom de l'institutrice de Marie Lacord à l'école du Fau ? merci<br /> <br /> cordialement<br /> <br /> Joëlle
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